La Syrie : un enjeu humanitaire au cœur d’une problématique
diplomatique et géopolitique :
Bonjour à tous nos lecteurs et bienvenue pour cette nouvelle publication :
Depuis le 15 mars 2011 et des manifestations pacifiques, qui
ont rapidement dégénérées en guerre civile opposant le régime de Bachar
el-Assad (13 ans de règne) - fils de Hafez el-Assad (30 ans de règne) - et ses
opposants, la Syrie est empêtrée dans une grave crise politique et sociale. Il
y a 4 jours, les journaux faisaient état de plus de 100 000 morts
(majoritairement civils) dans ce conflit armé, 1,4 millions de syriens auraient
fui pour les pays voisins.
Bien loin de tous les débats internationaux qui entourent
le sujet, un grand nombre d’ONGs sont sur le terrain pour agir sur les
répercussions humanitaires de ce conflit. Médecins Sans Frontières (MSF) a d’abord
agit au compte goutte, faute d’autorisations. Un an plus tard, MSF agit dans 5 hôpitaux,
avec une forte action mobile également
et une présence dans les pays limitrophes pour agir sur les réfugiés du conflit
(Irak, Jordanie, Liban et Turquie). C’est
déjà près de 16 000 consultations, 1 500 opérations chirurgicales ou
encore, 1 000 accouchements effectués par hôpitaux en 12 mois à peine. Et parce que les choses ne sont pas déjà assez
compliquées, il faut maintenant compter sur une vaste épidémie de rougeole dans
le nord du pays (7000 cas), que MSF tente de contenir avec plus de 75 000 enfants
vaccinés. Tout cela avec l’amère
impression d’avoir participé à « une goutte d’eau dans l’océan de misère
médicale dans laquelle la Syrie est plongée ».
En effet, les ONGs sont bien impuissantes devant l’étendu
du travail à effectuer : un conflit extrêmement violent qui s’enlise faute
d’accords internationaux. Parce que c’est bien là que réside la seule solution
face à la gravité de la situation. Mais les ONGs sont coutumières du fait :
crise humanitaire, problématique diplomatique et géopolitique ne font pas bon
ménage.
C’est donc un ennemi qu’elles connaissent bien que MSF et
les autres ONGs retrouvent dans ce conflit : l’inaction politique. Ça méritait
une petite piqûre de rappel, en 1994 en plein génocide rwandais, MSF témoignait :
« On n’arrête pas un génocide avec des médecins ». Même si le
contexte est différent, le message passé lui, reste d’actualité.
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